Pacific Coast Highway
Quand on entend parler de la Pacific Coast Highway, ce serait, aux dires de la majorité, la plus belle route du monde et sans abonder dans l’excès, je suis un brin chauvin, c’est vraiment une route exceptionnelle, belle et spectaculaire. Mais cela mérite un peu d’historique car peu de visiteurs savent où elle se situe très exactement.
La Pacific n°1 (et non la PCH dont elle fait partie) prend sa « source »au Nord de San Francisco et descend jusqu’au sud de Los Angeles. Cette splendide route (road n°1) est morcelée en tronçons aussi spectaculaires les uns que les autres, comme la Cabrillo Highway, la Shoreline Highway, la Dream Highway,etc… et bien sur l'incontournable Pacific Coast Highway (sensiblement de Santa Barbara à San Luis Obispo).
Sans polémique aucune avec les ricains sur les tracés, nous, on s’est intéressé à la Pacific n°1 de la vivante San Francisco à la légendaire Los Angeles et qui, bien sûr, englobe la fameuse Pacific Coast. Soit quasi 700 kms ce qui sauvegarde vos prétentions kilométriques de vrais rouleurs. Attention de na pas confondre la 101 et la 1 qui souvent se rencontrent.
Elle borde l’immensité du Pacifique avec en opposition des falaises et collines splendides. De l’écume plus blanche qu’une lessive, des rouleaux qui s’écrasent sur les rochers. Des fleurs multicolores, des senteurs enivrantes. Si vous êtes un peu attentif et patient, vous y verrez des baleines, des otaries, des éléphants de mer, des prairies dogs (sorte d’écureuil), des cormorans etc, et c’est ici qu’une surfeuse s’est fait bouffer le bras et sa planche par un squale affamé.(voir sa photo à la maison bleue, brrr) Elle est toujours en vie et fait toujours de la planche... L'être humain a des réserves insoupçonnées.
Nous avons commencé notre descente avec un Softail Héritage de loc par San Francisco en faisant un petit détour obligé par le mythique Golden Gate Bridge, le pier 39 et les spectaculaires descentes du film « Bullit ».Puis, dans une brume digne des faubourgs londoniens, nous avons emprunté, toute rampe de phares allumés, la road number one. On entendait le Pacifique sans le voir c’était frustrant. Puis tout d’un coup un courant d’air a balayé
tout ce brouillard, et est apparu à nos yeux écarquillés la beauté préservée et sauvage où gronde le plus grand océan du monde.
Casque malheureusement obligatoire ici, mais dégagez votre nez pour toutes ces senteurs, souvent un mélange d’eucalyptus et d’iode marine.
Arrêtez vous au phare de « Pigeons point » c’est époustouflant.
Au sud de Santa Cruz (forêt de Redwood) et de San Luis Obispo écartez vous un peu de l’itinéraire tradi pour un changement de panorama étonnant. Là ne sont que champs de légumes à perte de vue (artichauts, salades, fraises…) et bien sûr les vignes californiennes avec à chaque travée un massif de roses. Y travaille un nombre inouï d'ouvriers mexicains. On revient vers l’océan avec une halte obligée à Carmels, la ville dont Clint Eastwood était maire.
C’est ici que prennent retraite nombre de cadres de la Silicon Valley ainsi qu’une partie du show bizz californien. Roulez dans Carmels pour admirer les splendides bâtisses qui jalonnent l’océan. Vous verrez sur le sable un grand nombre de prairies dogs ( écureuils) qui, si vous n’êtes pas trop remuant, viendront dans vos mains. Nous reprenons la route pour tomber sur les falaises de « Big Sur » fracassantes et prodigieuses, puis c’est le tour d’une colonie d’éléphants de mer (morses) avachis sur le sable, où deux grands mâles se battent dans l’eau pour la suprématie du troupeau. impressionnant pour les provinciaux que nous sommes plus habitués aux parasols multicolores.
Nous arrivons ensuite à San Luis Obispo où nous attend,bien que nous soyons en mai, une clim bien méritée au superbe hôtel « l’Apple farm ». Superbe n’est même pas un adjectif assez fort. Le resto va de pair. Dommage que les ricains mangent si tôt (18 h), ce qui nous a obligé à dîner le corps sale… Sans cela, c’était la journée perfection. Nous avons eu droit a une serveuse ayant fait ses classes à la Sorbonne à Paris et une pêcheurs qui nous sort un monstre pêché avec un petit kayak.
Le matin, frais et dispo, nous reprenons la route vers Los Angeles et donc la Pacific n°1 qui devient ici (aux dires de la police en Electra)
la fameuse Pacific Coast highway. Ça se complique ! ils vont bien arriver à nous détraquer les neurones mais le soleil est radieux et les paysages toujours une féerie de couleurs, on en prend plein les yeux. Arrêt à Santa Barbara célèbre à nos yeux grâce au feuilleton du même nom. C’est ici que se déclarent la plupart des feux de Californie et je vous le donne en mille on y tombe en plein dedans.
Impossibilité de visiter la splendide mission créée par les espagnols, les flammes sont partout et les shériffs ferment tous les accès.
Les hélicos bombardiers d’eau font un ballet incessant, on décide donc de pousser jusqu'à la romantique jetée. L’accès y est réglementé pour le nombre de véhicules mais est gratuit pour les bécanes. A Santa Barbara on est dans l’American Riviera, sea, sexand sun, et tout reflète la richesse jusqu’aux toits de tuiles en céramiques rouges et les traditionnels palmiers. C’est ici que vous avez le plus de chance de voir au large s’amuser les baleines grises.
Et ça repart, au passage à signaler le très bon comportement du tout dernier Softail Héritage, aux dires de Mimi meilleur que mon Cross Bones. Menu tradi aux states, c'est pas mauvais mais bonjour les kilos
En conclusion, une descente inoubliable qu’on a essayé de vous faire partager bien qu’il ne soit pas aisé de décrire des splendeurs pareilles. Il nous restait une journée avant l’envol vers Paris, alors Alain a eu une idée géniale, il a loué une Cadillac décapotable « Seville 1960 » avec chauffeur guide parlant français qui nous a fait découvrir les quartiers mythiques de Los Angeles, j’ai cité en vrac Beverly Hills, Bel Air, Venice, Hollywood etc… Nous avons même eu le privilège de croiser Sandra Bullock dans sa Mercedes. Mais là, on sort du sujet...
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Voici un article que l'on c'est régalé à écrire, on a parcouru cette route 3 fois, une en Harley Davidson et les deux autres en 4 roues dont une en Ford Mustang. On vous souhaite un beau voyage.
Reportage et photos Alain et Mireille Klein pour tripriders.fr
Mise à jour régulière
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